Yannis KOKKOS (né en 1944 à Athènes)
Scénographe, metteur en scène. Après une formation à l’Atelier libre des Beaux-Arts d’Athènes, il se forme à l’Ecole supérieure d’art dramatique de la Comédie de l’Est de 1963 à 1965 (section décoration et costumes), puis demeure en France. De 1965 à 1967, il travaille comme décorateur dans l’Est avec les metteurs en scène de la CDE Claude Petitpierre, André Steiger, René Jauneau, Daniel Leveugle, Hubert Gignoux, Pierre Lefèvre, puis plus largement dans la décentralisation dramatique avec Antoine Bourseiller à Aix-en-Provence, Guy Parigot à Rennes, André Reybaz, Pierre-Etienne Heymann à Lille.
En 1970, il travaille pour la première fois avec Antoine Vitez pour le Précepteur de Jakob Lenz. Cette collaboration étroite durera jusqu’à la disparition de Vitez en 1990 avec la création de Galilée de Brecht à la Comédie-Française, collaboration marquée par des œuvres comme Electre (en 1971 et en 1986), Iphigénie Hôtel de Vinaver en 1977, Faust de Goethe en 1982, Hamlet de Shakespeare en 1983, (synthèse scénographique de Serlio et de Craig), Le Soulier de satin de Claudel en 1987 en Avignon.
De 1978 à 1991, il travaille également de façon suivie avec Jacques Lassalle (Théâtre de chambre de Michel Vinaver, Remagen d’après Anna Seghers en 1978 ; A la renverse de Vinaver en 1980 ; Tartuffe de Molière en 1991).
Le passage aux années 1970 l’amène à souligner désormais sa préférence pour le terme de scénographie pour qualifier son travail, caractérisé par une attention au cadrage et à la relation avec le spectateur. La scénographie d’Electre en 1971 témoigne de cette mue, opérant un passage du décor à l’écriture scénique. Le Héron de Vassili Axionov mis en scène en 1984 par Vitez offre la figure de cet oiseau à laquelle il s’identifiera. La publication avec Georges Banu en 1989 de l’ouvrage Le scénographe et le héron en est la marque distinctive. Kokkos se remémore la vision d’un héron sur une plage. Cet oiseau lui est apparu comme « un signe alphabétique de la création ». Ainsi, sous l’apparence accidentelle d’une chose ou d’un être « peut se déceler la trame profonde, l’indice secret, le signe ». Toute forme, tout dessin cache un dessein, une intention secrète.
Il travaille avec beaucoup d’autres metteurs en scène comme Pierre Barrat, Pierre Debauche, Georges Werler, Charles Tordjman, Jacques Kaemer (Minette la Bonne Lorraine en 1977), Pierre-Etienne Heymann, Edmond Tamiz, Gérard Vergez, Jean-Paul Roussillon, Michel Berto, Jean-Pierre Vincent, André Engel, Jean Mercure, Serge Peyrat, Jean-Michel Ribes, Eric Rohmer, Jacques Nichet et Didier Bezace, Alain Françon, Michel Piccoli, Pierre Chabert, ...
Il fonde en 1976 avec René Loyon une compagnie dont le nom - Je/Ils - est inspiré d’Adamov, avec laquelle ils signeront la création en 1980 de Voyages avant l’an 40. La Princesse Blanche est sa première mise en scène en 1987, avec la collaboration de Loyon et Anne Blancard, dans un décor de Nicolas Sire qui fut son assistant. Cette orientation vers la mise en scène, induite déjà dans tous ses dessins de scénographe se précise en 1991 avec Iphigénie de Racine à la Comédie-Française. Dès lors, il signe mise en scène et scénographie, souvent en collaboration pour la mise en scène avec Anne Blancard, principalement à l’opéra.
Son premier contact scénique avec l’opéra date de 1970 avec L’Osteria di Marechiaro de Païsello mis en scène par Pierre Barrat et de 1972 avec Cosi fan tutte de Pozart mis en scène par le mozartien Daniel Leveugle à Strasbourg. Egalement, il s’est tourné très tôt vers le théâtre musical – en vogue dans les années 1970 – notamment avec Georges Aperghis. Dès le début des années 1980, il travaille de plus en plus pour l’opéra avec Jacques Lassalle (Lohengrin de Wagner en 1982) et Antoine Vitez (MacBeth de Verdi en 1984), Andrei Serban. Sa première mise en scène d’opéra est celle de L’Oresteia de Yannis Xenakis en 1987 en plein air à Gibellina en Sicile, suivie de celle de Boris Godounov en 1989 à Bologne, reprise en 1991 à l’Opéra de la Bastille. Depuis, il multiplie mises en scène et scénographie à l’opéra en France, en Italie, en Grande Bretagne, en Allemagne, en Suisse, en Belgique, en Espagne.
Moins connu est son travail pour le cirque avec des collaborations avec Alexis Gruss : Paris-Pékin en 1985, et De Lautrec à Picasso en 1986, pour les marionnettes, ou encore pour l’événementiel (Cérémonie d’ouverture des deuxièmes Jeux de la Francophonie en 1994), ou pour l’exposition (Voir des étoiles, le théâtre de Victor Hugo mis en scène en 2002). Egalement il a travaillé pour la danse ; notamment avec John Neumeier de 1994 à 2001. Son œuvre scénographique est importante : de 1965 à 2008, il a conçu 186 scénographies. Son travail mêle de façon très forte travail sur l’espace, relation avec le spectateur, décor, costumes et lumière : sur ce point ses collaborations avec Patrice Trottier et Guido Levi sont exemplaires.
En 1987, il obtient le Molière du décorateur scénographe pour L'Échange de Paul Claudel et la médaille d'or de la Quadriennale de scénographie de Prague. Il est l’un des membres fondateurs de l’Union des scénographes en 1996, dans la suite du travail de réflexion du Groupe de la charte en faveur de la reconnaissance de la qualité d’auteur du scénographe.
(M.F.)
Jean-Guy LECAT (né à Paris)
Scénographe. Il a commencé sa carrière comme dessinateur industriel à la Thomson-Houston qu’il quitte après un stage de 6 mois dans les studios de télévision des Buttes Chaumont. Adjoint de l’administrateur du Festival du Marais, il rencontre le scénographe Claude Perset avec lequel il travaille épisodiquement pendant 10 ans (Théâtre d’Orsay, Théâtre de la Cité de Carcassonne, Théâtre d’Alès, Théâtre de la Mer à Sète, etc.). Parallèlement, il est engagé comme régisseur au Théâtre du Vieux Colombier, au festival du Marais et d’Avignon.
Depuis, tout en gardant un pied dans l’architecture, il a pratiqué à peu près tous les métiers du théâtre y compris acteur et metteur en scène à travers une centaine de productions. Il a travaillé entre autres avec Jean-Louis Barrault, Roger Blin, Jean-Marie Serreau (ouverture du théâtre de la Tempête à la Cartoucherie de Vincennes), Luca Ronconi, Le Grand Magic Circus, Antoine Bourseiller, T.Suzuki, Lambert Wilson, Pierre Boulez, Tadeusz Kantor, Les Percussions de Strasbourg, François Marthouret, Guy Rétoré, Jérôme Deschamps, Michel Raffaelli, Jorge Lavelli, Catherine Dasté, Jacques Seiler, Antoine Vitez, Gabriel Garran, Pier Luigi Pizzi, Jean Vilar, Richard Forman, Tom O’Horgan, Samuel Beckett, Maurice Benichou, The Living Theatre, Andrei Serban, Otomar Krejca, M.Gas, J. Benite, Josef Szajna etc., Peter Brook. Directeur technique de 1976 à juillet 2000 du Théâtre des Bouffes du Nord, il était entre autre chargé de la recherche et de la transformation ou création de plus de 200 espaces à travers le monde.
Scénographe d’équipement indépendant depuis juillet 2000, il a collaboré à la construction de plusieurs espaces de théâtre avec entre autres les architectes Frank O’Gehry, Hug Hardy, M. G. Dias, Steve Tompkins, J. McAslan, John Keogan, Anthony Bechu. En mai 2007 pour la dernière quadriennale de Prague, il a imaginé un espace entièrement composé d’un échafaudage, de boites de carton et de laine de verre.
Egalement scénographe de spectacle, il a récemment imaginé pour le théâtre les décors d’Himalaya (ballets), L'Iliade (kathakali Ballets), O Fazedor de Teatro, Othello, Titus Andronicus, Quarto Minguante, Macbeth, Timon d’Athènes, les décors et costumes de Je m’appelle Paula Spencer, Le Cercle de Craie Caucasien, Mademoiselle Julie, The Longer Kiss, Collected Stories, Oedipus (ainsi que la direction), Antigone (décors en papier), les décors d'opéras de O Doido e a Morte, Mahagonny, Le Mariage secret, la Clémence de Titus, Il Barbieri de Seviglia, Tre Intermezzi, La Périchole.
Parallèlement il dirige des ateliers mixtes entre architectes, metteur en scène et scénographe un peu partout dans le monde. Les prochains auront lieux à J.C. Corazza Studio à Madrid, à l’University of Cardiff et à la Columbia University of New York.
Il a publié trois livres :
The Open Circle, avec l’architecte Andrew Todd et Peter Brook, Londres, 2003.
One play, One audience, Only one space, Prague, 2007
Al Encuentro de Buenos Aires, Buenos Aires, 2001.
Christine MAREST
Scénographe, metteur en scène pour le théâtre et l’opéra. Après des études aux Beaux-Arts, elle crée des décors et costumes au Théâtre Universitaire de Lyon. Entre 1968 et 1969, elle assiste notamment Hubert Monloup et Jim Léon pour L’infâme de Roger Planchon, La mise en pièce du Cid au TNP de Villeurbanne. Entre 1973 et 1977, elle crée plusieurs scénographies au Théâtre des Jeunes Années dirigé à Lyon par Maurice Yendt. Elle effectue des stages auprès de Joseph Svoboda à Paris, en 1975, et de Giorgio Strehler et Ezio Frigerio pour La Villégiature de Goldoni en 1978. De 1969 à 1987, à l’Opéra de Lyon et à l’Opéra Studio de Paris, le directeur Louis Erlo lui confie plusieurs scénographies : Orfeo, La Flûte Enchantée en collaboration avec André Acquart, Le Monde de la Lune, Le Couronnement de Poppée en collaboration avec Yannis Kokkos, Les Travaux d’Hercule. De 1973 à 1996, elle collabore étroitement avec le metteur en scène Guy Coutance : Madrigaux de Monteverdi, Cycle Haydn, Dialogues des Carmélites, La Finta Giardiniera, Esther de Carpentras, Cléopâtre. De 1977 à 1999, elle conçoit des décors et costumes notamment avec les metteurs en scène dramatiques et lyriques Yannis Kokkos, Pierre Barrat, Gabriel Garran, Luce Mélite, Pierre Meyrand, Arlette Téphany, Eric Tappy, Max Charruyer.
Christine Marest a signé récemment les décors et costumes de L’Héritière, livret de Louis Ducreux d’après Henri James, musique de Jean-Michel Damase, mise en scène de Renée Auphan, à l’Opéra de Marseille, en 2004, les décors et les costumes de Madame De, livret de Jean Anouilh d’après Louise de Vilmorin, musique de Jean-Michel Damase mise en scène de Vincent Vittoz au Grand Théâtre de Genève en 2001, les décors et costumes de Xerxès de Haendel, mise en scène de Vincent Vittoz au Grand Théâtre de Genève en 1998.
En tant que metteur en scène, elle a réalisé Les Madrigaux de Monteverdi à Marseille avec la Compagnie Deus ex Machina, en 2002, Petites musiques de nuit, avec des musiques de Mozart, Stravinsky, Schoenberg, Amy, etc. et des textes de Musset, Zweig, Desnos, etc. à Aix-en-Provence Marseille, et en tournée avec la Compagnie Deus ex Machina en 1999-2000, Secouez-Moi, musiques de Janequin-Ohana-Bon à Aix-en-Provence, Marseille, Paris, Bruxelles avec l’Ensemble Musicatreize de 1996 à 1998, Remarques sur les Couleurs, musique d’Alexandre Markeas sur des textes de Pascal Quignard à la Maison de la Musique de Nanterre avec l’Ensemble TM+ en 1997,IQ et OX, opéra d’André Bon, d’après la pièce Iq et Ox de Jean-Claude Grumbert, en mars 2009, à l’Opéra Théâtre de Metz.
Elle mène d’autres activités, traduction de l’italien de l’ouvrage de Franco Mancini La scénographie italienne de la Renaissance au Romantisme , écriture de Le grand mur couleur de nuit, histoire illustrée pour les enfants, éditée en Italie et en Corée, ainsi que d’un spectacle musical sur le même sujet (1996). Elle a développé un avant-projet pour un « Centre Contemporain des Arts du spectacle » (Centre d’insertion pour de jeunes auteurs), soutenu par des personnalités du spectacle vivant (1997). Elle a enseigné la scénographie dans diverses écoles françaises (GRETA- ENSATT-Lyon - Clermont–Ferrand -GRETA- Besancon, etc.), a participé à des actions de Formation (AGECIF) de montage de productions et vente de spectacles. Elle est intervenue en 2006 à Marseille pour l’Arcade Paca sur la Conception des décors et costumes dans le cadre d’un séminaire de formation Scénographies en jeu en direction des jeunes compagnies.
Christine Marest est membre fondateur, ex-secrétaire générale, ex-présidente et actuellement vice-présidente de l’Union des Scénographes. Elle est Déléguée du groupement des scénographes au Syndicat National des Auteurs et Compositeurs.
Christophe OUVRARD
Scénographe, créateur de costumes. Diplômé de l’École Supérieure d’Art Dramatique du T.N.S. (scénographie et costumes) et de l’École des Beaux Arts de Bordeaux, il travaille notamment pour Jacques Osinski (Didon et Enée, opéra de Purcell, Le Songe d’August Strindberg, Dom Juan de Molière et Richard II de William Shakespeare), Jean Boillot (Coriolan de William Shakespeare), Guy Pierre
Couleau (George Dandin de Molière, La Chaise de paille de Sue Glover, La Forêt d’Alexandre Ostrovski), Bérénice Collet (Le Petit Ramoneur de Benjamin Britten), Gilles Dao (C’était mieux avant d’Emmanuel Darley), Jean René Lemoine (La Cerisaie de Tchekhov) Astrid Bas (Platonov de Tchekhov), Pierre Diependaële (La Nef des fous de Sebastian Brant), Etienne Pommeret (Ce siècle avait deux ans de Victor Hugo, La Mienne, la Nuit – Don Juan, variations d’après Ödön Von Horväth, Pinter), Yannis Kokkos (L’Orestie, fragments d’après Eschyle), Laurent Gutman (Légendes de la Forêt viennoise de Ödön Von Horväth, Platonov de Tchekhov), Stéphane Braunschweig (Le Jubilé de Tchekhov).
(M.F.)
Laure PICHAT (née en 1973)
Scénographe, architecte. Diplômée de scénographie (ENSATT Lyon) et d’architecture (École d’Architecture Paris-La Villette). Elle exerce actuellement dans ces deux secteurs d’activité. Pour le théâtre et l’opéra, elle poursuit, depuis 2003, une collaboration privilégiée avec le metteur en scène Jean - Yves Ruf. Parmi ses réalisations récentes en scénographie de spectacles : Cosi Fan Tutte de Mozart, Le Combat de Tancrède et Clorinde et Madrigaux, guerriers et amoureux de Monteverdi, Kroum l’ectoplasme de Hanokh Levin, Silures d’après S.T. Coleridge et N. Kavvadias, Un plus un, Par les cornes, d’après des textes de Juan Cocho, La comédie sur le pont de Martinù. Elle prépare actuellement une nouvelle création pour Passion selon Jean d’Antonio Tarantino. En architecture, elle a réalisé diverses réhabilitations et constructions neuves et l’aménagement scénographique du hall du Théâtre de Saint-Brieuc.
(J.Ch.)
Raymond SARTI (né en 1961)
Scénographe (théâtre, danse, cirque, cinéma, exposition). Il a étudié la gravure, le design à l’École Boulle à Paris, puis la scénographie aux Arts Décoratifs. Il a conçu un grand nombre de scénographies pour les metteurs en scène Ahmed Madani, Jérôme Deschamps and Macha Makeieff, Jean-Pierre Rossfelder, François Rancillac, Thierry Roisin, Arlette Téphany, Pierre Santini, Eugène Durif, Catherine Beau, Guy Pierre Couleau ; pour les chorégraphes Mathilde Monnier, Farid Berki, Philippe Decouflé, Eric Lamoureux et Héla Fattoumi ; pour le cirque avec le clown Nikolaus, avec le Centre national des arts du cirque ; pour les réalisateurs de cinéma Dominique Cabrera, Solveig Anspach, Pascale Ferran, Gérard Mordillat, Jacques Doillon, Jane Birkin ; il est l’auteur des scénographies de trois importantes expositions thématiques à la Grande halle de la Villette à Paris: Le Jardin Planétaire avec le paysagiste Gilles Clément, Il était une fois la fête foraine avec le conservateur Zeev Gourarier, Kreiyol Factory en 2009 ainsi que de nombreuses autres en France et à l’étranger.
Il travaille actuellement avec l’architecte Françoise Jourda, et la paysagiste Catherine Mosbach sur la conception du nouveau Jardin Botanique de Bordeaux, et sur un parcours d’ éco- responsabilité en Camargue avec le paysagiste Gilles Clément et le Conservatoire du Littoral.
Il enseigne au sein de la section scénographie à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris.
(M.F.)
Nicolas SIRE (né en 1954)
Scénographe. Formé à l’Ecole supérieure d’art dramatique du Théâtre national de Strasbourg, en sortant, il devient l’assistant de Yannis Kokkos à la fin des années 1970. Il travaille aussi bien dans le théâtre subventionné pour les metteurs en scène Alain Françon, René Loyon (La Double Inconstance de Marivaux 2002), Jacques Lassalle (Bérénice de Racine, 1992, Le Professeur Taranne d'Arthur Adamov, 1984), François Marthouret (Le Livre des fuites de Jean-Marie Gustave Le Clezio, 1992), Marcel Maréchal (L'École des femmes de Molière, 1988), Claude Yersin (Arromanches de Daniel Besnehard 1986) Pierre Constant (Le Cirque impérial de Claude Alranq, musique d’Antoine Duhamel, 1979) que pour le théâtre privé. Au théâtre privé, il est le scénographe le plus fréquent de Bernard Murat avec qui il a fait Faisons un rêve de Sacha Guitry (2008), Traits d'union de Murielle Magellan (2004), Devinez qui ? Dix petits nègres d'après Agatha Christie et Agatha Christie (2003), Skylight de David Hare (1998), L'Aide mémoire de Jean-Claude Carrière (1992), L'Idée fixe de Paul Valery (1990). Il a aussi signé les scénographies de Sur la route de Madison d'après Robert James Waller (2007) mis en scène par Anne Bourgeois, L'Illusion comique de Pierre Corneille mis en scène par Marion Bierry (2007), La Femme placard de et mis en scène par Isabelle Rattier (2007), Mémoires d'un tricheur de Sacha Guitry mis en scène par Francis Huster (2005), L'Invité de David Pharao mis en scène par Jean-Luc Moreau (2005), Droit de retour de et mis en scène par Wladimir Yordanoff (2000). Il a travaillé régulièrement avec Alain Françon de 1985 à 1988 : Tir et Lir de Marie Redonnet Alain Françon (1988), Une lune pour les déshérités d’Eugène O’Neill (1987), Hedda Gabler d'Henrik Ibsen (1986), Mes souvenirs d'Herculine Barbin (1985), Je songe au vieux soleil... de William Faulkner (1985).Pour la lumière, il travaille le plus souvent avec l’éclairagiste Laurent Castaingt.
(M.F.)
Eric SOYER (né en 1968)
Scénographe, créateur de lumière. Après un bac littéraire, il entre à l’Ecole Boulle dans la section Expression visuelle et architecture intérieure, marquant un intérêt pour les réalisations éphémères. Il commence à travailler au sein d’un bureau d’études de stand pour l’événementiel. Il rencontre au Théâtre de la Main d’’Or à Paris la compagnie britannique Act avec laquelle il travaille en tournée comme régisseur pendant sept ans. Il rencontre ensuite dans ce même lieu Joël Pommerat qui a fondé en 1990 la compagnie Louis Brouillard. Eric Soyer signe sa première scénographie pour Pommerat en 1997, commençant ainsi une relation qui n’a pas cessé. Sa particularité est de concevoir à la fois la scénographie et la lumière, qui est l’un des matériaux essentiels de son travail scénographique.
(J.Ch.)
Jean Marc STEHLE (né en 1941)
Scénographe, créateur de costumes, comédien. Après une formation aux Arts Décoratifs de Genève, il débute en 1963 au Théâtre de Carouge où il conçoit et construit des décors, notamment pour les metteurs en scène François Simon, Philippe Mentha et Roger Blin. En 1982, il rencontre Benno Besson avec lequel il développe un compagnonnage fructueux : L’Oiseau vert de Gozzi, Hamlet de Shakespeare,(1982), Le Médecin malgré lui de Molière (1984), Le Dragon de Schwartz (1986), La Flûte enchantée de Mozart (1988), Mille francs de récompense de V. Hugo (1990), Cœur ardent d’Ostrowski (1992), Qui sait tout et Gros Bêta (1993) et Lapin-Lapin (1996) de Coline Serreau, ou encore Le Roi Cerf de Gozzi (1994). A partir de 1989, il collabore notamment avec Matthias Langhoff pour Don Giovanni de Mozart, Désir sous les ormes d’E. O’Neill (1993), Les Trois sœurs de Tchekhov (1994), Dans la Colonie pénitentiaire d’après Kafka (1996) ou Doña Rosita de Lorca (2005). Il poursuit aujourd’hui de nombreuses créations pour le théâtre et l’opéra.
(M.F.)
Jean-Luc TAILLEFERT (né en 1964)
Scénographe. Après une formation de paysagiste, de comédien et une licence d’étude théâtrale à Paris VIII, il se dirige vers la scénographie et entre à l’école supérieure d’art dramatique du Théâtre National de Strasbourg, section scénographie (promotion 1995). Il conçoit, et réalise en partie, des scénographies, des costumes et des accessoires pour des spectacles de metteurs en scène d’horizons très divers en France et en Suisse. Outre ses activités théâtrales, en 2004 il conçoit la scénographie pour l’exposition Napoléon et la Mer au Musée National de la Marine de Paris. Dans un projet plus pérenne, il réaménage le hall d’accueil de la Scène Nationale La Passerelle à St Brieuc. Au théâtre, il collabore très régulièrement avec Thierry Pillon à Nantes (dès 2003, Iphigénie, Héroïnes, Féeries Brévinoises), avec Jacques David à Paris (dès 1999 dont Une nuit dans la montagne au Théâtre du Soleil, Vincennes), avec Gianni Schneider à Lausanne (dès 1998, dont Le Nom, Visage de Feu, Lulu au Théâtre de Vidy), avec Christophe Rouxel à St Nazaire (dès 1997, dont L’Affaire de la rue de Lourcine, Woyzek, L’Echange, Roberto Zucco), mais aussi avec Joël Jouanneau, Enzo Cormann, Laurence Roy, Benjamin Knobil, Nicolas Rossier, Michel Toman, Mathieu Roy et Jean-Yves Ruf entre autres.
(M.F.)
(J.Ch.)
Chantal THOMAS (née en 1959)
Scénographe, créatrice de costumes. Formée aux Beaux-Arts de Dijon, puis à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, elle est diplômée en scénographie en 1982. Elle fonde un atelier de décors à Paris en 1984. Elle y travaille notamment pour Bob Wilson et Alfredo Arias. Parallèlement, elle signe son premier décor en 1987 pour Jean-Louis Martin-Barbaz, les Plaideurs et l’Impromptu de Versailles, puis en 1988 Lola Montes de Jacques Téphany, mise en scène de Jean-Louis Martin-Barbaz. Elle travaille depuis 1988 avec Laurent Pelly et Agathe Mélinand, signant plus de quarante scénographies au théâtre et à l’opéra. Ainsi, elle a conçu la scénographie du Menteur de Goldoni en 2008. Chantal Thomas a travaillé également avec d’autres metteurs en scène : Michel Hermon, Etienne Pommeret, Frédéric Bélier-Garcia, Denise Chalem, Mirella Giardelli. Elle a collaboré aussi avec la chorégraphe Laura Scozzi et créé les costumes pour quatre spectacles musicaux de Michel Rostain.
(M.F.)
Pierre-André WEITZ
Architecte, scénographe, créateur de costumes, chanteur. Après des études instrumentales, Pierre-André Weitz suit des études d’art lyrique au Conservatoire de Strasbourg parallèlement à ses études d’architecture. Architecte diplômé, après avoir été assistant décorateur de Marie-Hélène Butel et de Gilone Brun, il signe ses premiers décors et costumes avec George Dandin de Molière, puis enchaîne avec la Mouette de Tchekhov. Il travaille ensuite avec Pierre-Etienne Heymann, François Rancillac (Ondine de Giraudoux en 1992, Amphitryon de Molière, 1991), François Berreur, puis avec Olivier Py au théâtre et à l’opéra depuis Les Aventures de Paco Goliard en 1992, les Drôles d’Elisabeth Mazev en 1993, La Servante (Histoire sans fin) en1995, jusqu’à La Vraie fiancée d’après les Frères Grimm, L'Orestie d'après Eschyle en 2008.
Il travaille aussi avec Jean-Michel Rabeux depuis 2000, réalisant par exemple Le Songe d'une nuit d'été de William Shakespeare en 2006, avec Sylvie Reteuna (Le Schizo et les langues d'après Louis Wolfson, 2007), Karelle Prugnaud ( La nuit des feux d'Eugène Durif (2007).
Chanteur lyrique, il a participé à plusieurs productions de l’Atelier Lyrique du Rhin, de l’Opéra du Rhin et de l’Opéra de Lyon.
Il enseigne la scénographie à l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg.
(M.F.)