Cet article fait suite à l'article Les chiffres de l’emploi dans le spectacle (détail -1. )
3 - UNEDIC
Champ : Ensemble des salariés intermittents indemnisés au titre des annexes VIII et X du régime de l’assurance-chômage
105 000 allocataires indemnisés en 2004 et 99 367 allocataires en 2005
Sur l’ensemble de l’année 2005, le nombre total d’allocataires indemnisés au titre des
annexes VIII et X est de 99 367, soit un recul de 5% par rapport à l’année précédente.
En 1991, le chiffre d’allocataires indemnisés était de 41038 (Annexe VIII 14 630 ; Annexe X : 26 408).
En 2005, le montant total des prestations versées s’élève à 1 181 millions d’euros et le montant total des cotisations encaissées à 208
millions d’euros. Les prestations ont progressé de 1% par rapport à 2004 (la progression était de 8% entre 2003 et 2004) et les cotisations de 3% (+ 7% entre 2003 et 2004). Le déséquilibre entre
prestations versées et cotisations encaissées demeure très marqué en 2005.
Parmi les allocataires indemnisés au titre des annexes VIII et X au 31 décembre 2005, on note :
- une très forte majorité d’hommes (68 % contre 50 % pour l’ensemble des allocataires de l’assurance-chômage), et cette caractéristique est plus
marquée encore parmi les allocataires relevant de l’annexe VIII (71 %) ;
- une majorité de moins de 40 ans (58 %) ;
- une forte concentration géographique en Île-de-France : 48% des allocataires indemnisés y résident. Au sein des autres régions, Provence-Alpes-Côte
d’Azur, Rhône-Alpes et Languedoc-Roussillon se distinguent, regroupant respectivement 7,7 %, 7,6 % et 5% des allocataires indemnisés.
4 – AUDIENS
Champ : Ensemble des salariés intermittents et permanents ayant travaillé au moins une journée dans le spectacle
264 000 salariés intermittents et permanents ayant
travaillé au moins une journée dans le spectacle en 2003, chiffre qui se décompose ainsi :
198 000 salariés intermittents ayant travaillé au
moins une journée dans le spectacle
72 000 salariés permanents
Il est à noter que pour les salariés permanents, certains grands établissements de l’audiovisuel (toutes les télévisions et radios
publiques notamment) ne figurent pas dans le champ Audiens. C’est aussi le cas de l’Opéra de Paris dans le spectacle vivant.
En 2003, selon la source Audiens, environ 264 000 salariés ont travaillé au moins une
journée dans l’une des activités du spectacle.
Parmi ces salariés, on dénombre 198 000 salariés intermittents et 72 000 salariés permanents. Le total des permanents et des intermittents est légèrement supérieur au nombre global de salariés, certains salariés ayant déclaré
des périodes de travail à la fois en tant que permanents12 et en tant qu’intermittents (et en particulier dans le code NAF 923A « Activités artistiques »).
Chez les salariés intermittents, le rapport entre spectacle vivant et audiovisuel est équilibré alors qu’il est un peu plus en faveur
de l’audiovisuel chez les permanents.
En 2003, sur le champ d’Audiens et du spectacle (par codes NAF), la répartition de la masse salariale globale est la suivante :
- intermittents (53 %) et permanents (47 %) ;
- audiovisuel (66 %) et spectacle vivant (34 %). Le poids de l’audiovisuel est légèrement plus important chez les permanents (67 %) que chez les
intermittents (65 %).
5 - ANPE
Champ : Ensemble des demandeurs d’emploi dans une des métiers de l’audiovisuel et du spectacle vivant, inscrits à l’ANPE en
catégories 1, 2, 3, 6, 7 ou 813 (en fin de mois)
141 000 demandeurs d’emploi au 31 décembre 2004
139 000 demandeurs d’emploi au 31 décembre 2005
Au 31 décembre 2005, le nombre de demandeurs d’emploi dans les métiers de l’audiovisuel et
du spectacle vivant est d’environ 139 000 personnes. Parmi ces demandeurs, les artistes de la musique et du chant constituent, de loin, la
catégorie professionnelle la plus représentée (environ un quart des demandeurs d’emploi du spectacle).
Sur ces 139 000 personnes, au 31
décembre 2005, les métiers technico-artistiques représentent 57 768 demandeurs d’emploi ; les
professionnels du décor et des accessoires 8 848 ; les professionnels de
la coiffure et du maquillage 1 832.
À la fin de l’année 2005, les principales caractéristiques sociodémographiques de ces demandeurs d’emploi sont les suivantes :
- une très forte proportion d’hommes (66 %), en particulier dans les métiers les plus techniques. Par contre, ils sont très minoritaires dans trois
métiers particuliers : la danse (27 %), la coiffure et le maquillage (17 %), le costume et l’habillage (9 %) ;
- près de deux tiers des demandeurs ont moins de 40 ans ;
- leur niveau d’études générales est très élevé : 45% d’entre eux sont titulaires d’un diplôme égal ou supérieur à bac + 2. Ce niveau de diplôme
moyen recouvre en fait de fortes disparités selon le métier recherché : il varie ainsi de 18 % de diplômés bac + 2 (et plus) parmi les professionnels de la coiffure et du maquillage ou 26 % pour
les artistes du cirque et du music-hall à 68 % pour les professionnels du montage, de l’image et du son, ou 69 % pour les professionnels de la mise en scène et de la réalisation
- environ 46 % d’entre eux résident en Île-de-France, cette concentration francilienne étant plus marquée dans les métiers techniques que dans les
métiers artistiques.
En termes d’évolution, l’effectif au 31 décembre 2005 (139 263) accuse un très léger recul par rapport à l’effectif enregistré au 31
décembre de l’année précédente (– 0,4%). Il se confirme donc que le mouvement de croissance continu des demandeurs d’emploi dans les métiers du spectacle observé depuis les années 1990 s’est
aujourd’hui interrompu.
Entre 1997 et 2002, le nombre d’inscrits dans les métiers du spectacle a connu une progression importante, enregistrant des taux de
croissance annuels d’environ 7 %. En 2003, un premier ralentissement s’observe, avec 3% seulement de progression au cours de l’année. En 2004 et 2005, enfin, le nombre des demandeurs d’emploi du
spectacle stagne, et diminue même très légèrement (respectivement – 0,2 % et – 0,4 % d’évolution).
Concernant l’indemnisation des demandeurs d’emploi des métiers du spectacle au 31 décembre 2005, la moitié d’entre eux (51 %) sont
indemnisés au titre des annexes VIII et X, 15 % relèvent du régime général d’indemnisation et un tiers ne sont pas indemnisés.
Au cours des trois dernières années, cette répartition a subi des variations sensibles: entre décembre 2003 et décembre 2004, la part
des demandeurs d’emploi du spectacle relevant des deux annexes a accusé un recul important, passant de 56 % à 49 %, tandis que celle des demandeurs relevant du régime général demeurait stable et
que la part des non-indemnisés augmentait (passant de 25 % à 33 %). Entre les deux exercices suivants (fin 2004 à fin 2005), ce recul s’est trouvé enrayé, la part des demandeurs indemnisés au
titre du régime de l’intermittence remontant de 49 % à 51 %.
6 – AFDAS
Champ : Ensemble des salariés des entreprises de l’audiovisuel et du spectacle vivant ayant
bénéficié d’une formation
En 2005, environ 44 000 personnes travaillant dans le spectacle vivant ou l’audiovisuel
ont suivi un stage de formation.
La répartition de ces stagiaires par statut est la suivante :
• permanents du spectacle vivant : 23%,
• permanents de l’audiovisuel : 44%,
• intermittents artistes ou musiciens : 18%,
• intermittents techniciens de l’audiovisuel : 10%,
• intermittents techniciens du spectacle vivant : 5 %.
La répartition des stages selon le domaine de formation est la suivante.
Chez les permanents, les formations les plus fréquentes sont plutôt des formations
généralistes (informatique, bureautique, langues, PAO, multimédia).
Chez les intermittents, les formations sont tout naturellement directement liées aux compétences personnelles des salariés :
surreprésentation des formations artistiques chez les artistes interprètes et musiciens et des formations à caractère technique chez les techniciens des spectacles et de l’audiovisuel.
Parmi ces 44 000 stagiaires, on observe, toujours en 2005, les caractéristiques suivantes :
- une légère surreprésentation masculine (53 %), celle-ci étant plus marquée chez les salariés
intermittents et chez les permanents de l’audiovisuel ;
- une part importante des moins de 35 ans (48 %), et en particulier chez les permanents de l’audiovisuel
- une très forte proportion de personnes résidant en Île-de-France (68 %), avec un très fort contraste entre permanents de l’audiovisuel et
permanents du spectacle vivant.
En 2005, près de 20 000 entreprises de l’audiovisuel et du spectacle vivant ont cotisé pour le dispositif de formation professionnelle
de l’Afdas. Parmi elles, 13 000 sont dans le spectacle vivant et 7 000 dans l’audiovisuel et le cinéma.
Dans le spectacle, le montant total des contributions collectées s’élève, en 2005, à 78 millions d’euros.
Source :
Emploi et spectacle
Synthèse des travaux de la
Commission permanente sur l’emploi du Conseil national des professions du spectacle (CNPS) 2005-2006
No 47 – Octobre 2006
Responsable des études « Emploi » au sein du Département des études, de la
prospective
et des statistiques (DEPS) : Frédérique PATUREAU, assistée d’Éric
CLERON
Responsable des publications : Jacqueline BOUCHERAT
Directeur de la publication : Philippe CHANTEPIE, chef du Département des
études,
de la prospective et des statistiques (DEPS)
© Ministère de la culture et de la communication, Délégation au
développement et aux affaires
internationales (DDAI). Département des études, de la prospective et des
statistiques (DEPS),
Paris, 2006.
Ce document est téléchargeable sur le site :
http://www.culture.gouv.fr/dep/telechrg/noec47.pdf