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5 décembre 2009 6 05 /12 /décembre /2009 14:29

Après beaucoup d’efforts et de recherches, la revue Théâtre/Public annonce l’obligation dans laquelle elle se trouve de suspendre sa publication après le numéro 194, « Une nouvelle séquence théâtrale européenne ? ». Ce numéro, paru en octobre serait donc le dernier à paraître.

Cette revue a été fondée en 1974 et a été éditée jusqu’en 2007 par le Théâtre de Gennevilliers. Elle a prolongé le travail entrepris par Théâtre populaire (1953-1964) et Travail théâtral (1970-1979).

En 2007, elle a été relancée sous forme d’association éditrice, recevant des subventions du ministère de la Culture et du Conseil régional d’Ile de France, ainsi que le soutien pratique de la Ville et du Théâtre de Gennevilliers. La revue s’est ouverte à une collaboration avec l’Université de Paris X, et plus particulièrement son département Arts du spectacle.

Les abonnements et les ventes au numéro sont allés croissant et un accord a été trouvé aves les Editions Théâtrales pour une distribution en librairie par la SODIS.

Cependant, malgré ces éléments financièrement positifs, ceux-ci sont insuffisants pour assurer une gestion saine de la revue. Aucune solution n’a pu être encore trouvée. Aussi, l’équipe de Théâtre/Public, composée de Bernard Sobel (directeur de la publication), Alain Girault, Jean-Louis Besson, Christian Biet, Jean Jourdheuil et Michèle Raoul-Davis (rédaction), Catherine Ferval (secrétariat PAO), Justine Wanin (diffusion) et Rémi Julien (administration), a décidé la suspension de parution.

Bernard Sobel cite un poète chinois, Guan Hanqing : « Je suis un petit pois de cuivre/ A la résonance éclatante ; /Dur à cuire, / A la vapeur comme à l'eau/ Même grillé au feu, je demeure increvable ! Même les dents arrachées,/La bouche fichue de travers,/Les jambes brisées/Et les bras cassés,/Même si le Ciel me gratifiait à la fois de toutes les pires infirmités,/Je ne m'avouerai pas vaincu. »

Ce n’est pas un arrêt donc, mais cette suspension est inquiétante. Il serait fort dommageable que cette revue disparaisse, et avec elle l’élan d’une filiation du théâtre public, Théâtre/Public étant aujourd’hui la plus ancienne.

Pour un soutien à la revue

Théâtre/Public, 3 rue Victor Hugo  92230 Gennevilliers
Renseignements Tél : 01.58.04.15.70

Mail : diffusion@theatrepublic.fr

Virement possible :

Titulaire du compte : THEATRE PUBLIC.

Domiciliation : CREDITCOOP NANTERRE.

RIB : 42559 00009 41020001778 80.

IBAN : FR76 4255 9000 0942 0200 0177 880. BIC : CCOPFRPPXX

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 14:00

Jean-Marie Besset a été nommé le 3 novembre 2009  à la direction du Centre Dramatique National Languedoc-Roussillon Montpellier par le ministre de la Culture et de la Communication, en accord avec Georges Frêche, Président de Montpellier Agglomération et du Conseil régional du Languedoc-Roussillon. Cette nomination provoque des remous.


Âgé de 50 ans, originaire de Carcassonne, diplômé de sciences économiques (ESSEC, 1981) et de l'Institut d'Etudes Politiques de Paris (1984), Jean-Marie Besset est 
«un auteur dramatique reconnu tant en France qu’aux États-Unis» selon le communiqué du ministère. Depuis 1995, au sein de la compagnie BCDV, fondée avec Gilbert Désveaux, il intervient en tant qu’auteur, adaptateur, metteur en scène ou interprète. Son activité s'est développée jusqu'à ce jour essentiellement dans le théâtre privé.

Jean-Marie Besset est lauréat du Syndicat National de la Critique Dramatique (1993), Prix Nouveau Talent de la SACD (1993), Prix du Jeune Théâtre puis Grand Prix du Théâtre de l’Académie Française (1998 et 2005), Molière de l’adaptateur (1999). Depuis l’été 2000, il anime également un festival de création à Limoux, NAVA (Nouveaux Auteurs dans la Vallée de l’Aude), ville où il a vécu. Jean-Marie Besset succédera le 1er janvier 2010 à Jean-Claude Fall,
«qui poursuivra, en indépendant, son activité de création»  selon le communiqué du ministère.

Besset sera secondé par Gilbert Désveaux, parfailleurs fondateur de l’agence d’événements GDP, «la société du spectacle» et metteur en scène attitré de Jean-Marie Besset.

Cette nomination intervient au terme d'une procédure controversée de désignation. Le candidat de Georges Frêche était Georges Lavaudant. Le SYNDEAC se réserve de conduire une réclamation sur la procédure de désignation.

 

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 17:11

L’enquête nationale Pratiques culturelles 2008 menée par le Département des études, de la prospective et des statistiques (DEPS) du ministère de la Culture et de la Communication a été réalisée auprès d’un échantillon de 5 000 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus. C’est la cinquième enquête du ministère de la Culture et de la Communication depuis 1973 (Enquêtes précédentes : 1973, 1981, 1988 et 1997). Elle entend offrir une photographie complète des pratiques culturelles et de communication des Français. Elle étudie les domaines de l’Internet, de la télévision, de la radio, de la musique, de la presse et des livres, de la fréquentation des équipements culturels et des pratiques en amateur.


La comparaison des résultats de l’enquête 2008 avec ceux de 1997 permet de faire le point sur les profondes mutations des conditions d’accès à la culture sous les effets conjugués de la dématérialisation des contenus, de la généralisation de l’Internet à haut débit et des progrès considérables de l’équipement des ménages en ordinateurs, consoles de jeux et téléphones multimédia. Les moins de 45 ans, les jeunes et les milieux favorisés en sont les principaux utilisateurs, à la différence de la télévision dont la consommation a toujours été plutôt le fait des personnes âgées et peu diplômées.


La montée en puissance de l’Internet et des « nouveaux écrans » s’est traduite par une baisse de la durée d’écoute de la radio et de la télévision dans les jeunes générations, tandis que la lecture de presse quotidienne (payante) et de livres a continué à diminuer, dans le prolongement des tendances observées dans les années 1980 et 1990.

En revanche, le temps supplémentaire passé devant les écrans n’a pas entamé la propension générale des Français à sortir le soir ni modifié leurs habitudes en matière de fréquentation des équipements culturels : si les bibliothèques et médiathèques ont connu un léger tassement, le cinéma en salle a touché en 2008 plus de monde qu’en 1997 et la fréquentation des lieux de spectacle ou d’exposition a peu évolué dans l’ensemble.

Enfin, le développement du numérique et de l’Internet ont profondément renouvelé les manières de faire de l’art en amateur dans le domaine de la photographie et de la vidéo mais aussi de la musique, de l’écriture ou des arts graphiques.


Quelques chiffres :

42% des personnes ne sont jamais allés de leur vie voir une pièce de théâtre jouée par des professionnels .

38% des personnes ne sont jamais allés de leur vie voir un spectacle de rue.

22% des personnes ne sont jamais allés de leur vie voir un spectacle de cirque.

77% des personnes ne sont jamais allés de leur vie voir un opéra ou une opérette.

19% de personnes sont allés au théâtre dans les 12 derniers mois.

34 % de personnes sont allés voir un spectacle de rue dans les 12 derniers mois.

14 % de personnes sont allés au cirque dans les 12 derniers mois.

4% de personnes sont allés à l’opéra  dans les 12 derniers mois.

Sur les personnes qui sont allées au théâtre, 69% y sont allés 1 à 2 fois, et 31% plus de 3 fois.

91% des 15-19 ans ont utilisé Internet dans les 12 derniers mois pour 7% des 75 ans et plus.


L’ensemble des résultats statistiques ainsi qu’une synthèse commentée sont mis à disposition sur le site :
http://www.pratiquesculturelles.culture.gouv.fr/

Une première analyse des résultats est proposée dans l’ouvrage mis en librairie le 15 octobre Les Pratiques culturelles des Français à l’ère numérique – Enquête 2008 d’Olivier Donnat, coédité par le ministère de la Culture et de la Communication et La Découverte
.

 

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10 octobre 2009 6 10 /10 /octobre /2009 13:30

Le ministère de la Culture et de la Communication a annoncé jeudi 1er octobre en matinée dans les salons de la rue de Valois un budget en forte progression : de fait son budget reçoit +5,3% de moyens d’action supplémentaires par rapport à 2009, soit 433 M€. C’est le secteur du patrimoine qui bénéficie de cette hausse, avec une progression de son budget particulièrement importante de 119 millions d'euros (+10,5%) par rapport au projet de loi de finances 2009, à 1,25 milliard d'euros. L’effort est mis sur l'entretien et la restauration du patrimoine historique, avec 100 millions d'euros de plus qu'en 2009, conformément à la promesse du Président de la République faite à Nîmes en janvier dernier d'accorder ce montant supplémentaire au patrimoine, chaque année jusqu'en 2012. C’est une longue tradition de ce ministère quand la droite a en charge le gouvernement de voir le patrimoine privilégié par rapport à la création. La création (programme 131) ne bénéficie en effet que de +0,4% d’augmentation. Elle est donc le parent pauvre de la culture et la perdante de ce budget. De plus, l’augmentation réelle en faveur de la création n’est que de +0,2% hors personnel. Avec une inflation à 1,2%, cela revient donc dans les faits à une régression sensible de la dotation.

De plus, ces budgets annoncés ne seront pas les budgets effectifs, en tout cas pour la création, car l’on sait qu’ils sont touchés par des gels budgétaires autour de 5%.... Le Président de la République avait promis qu’il n’y aurait pas de gel pour les crédits consacrés à la création en 2010 et en 2011. Le Ministre a annoncé que les crédits pour le patrimoine seraient exempts de tout gel, mais que les autres secteurs seront concernés par le gel. Donc le spectacle vivant connaîtra encore en 2010 un gel budgétaire.  Le Ministre affirme haut et fort en même temps  qu’il se battra maintenant pour en obtenir la levée…Il eut mieux valu se battre avant...

L’enseignement supérieur culture (+2,1% de progression des crédits ) n'est pas mieux loti. La Transmission des savoirs et démocratisation de la culture (soit l’éducation artistique et  l’accès à la culture, programme 224), non plus, malgré les apparences (+4,1% d’augmentation) et  les déclarations du Ministre. En fait il y a là deux lignes distinctes :

-          pour l’éducation artistique et culturelle 33,6 millions sont en effet alloués en 2010 contre 32,7 millions en 2009.

-          pour l’accès à la culture ce sont 49,7 millions qui figurent au budget en 2010 contre 54,3 millions en 2009, la différence proviendrait de la fin des travaux et donc des crédits d’investissements pour la Cité nationale de l’histoire et de l’immigration. Reste alors une simple reconduction et non pas une progression comme semble le suggérer l’amalgame avec le budget « éducation artistique et culturelle ».

Les DRAC devraient obtenir quant à elles 73 millions d’euros de crédits supplémentaires, investissement et fonctionnement confondus, mais essentiellement fléchés sur le patrimoine et les monuments historiques, pour engager les travaux et réfections prévues par le plan de relance pour l’investissement. Le Ministre a annoncé dans son discours un doublement du budget consacré au plan Espoir Banlieues (2 millions au lieu de 1 million) et 1,3 million qui pourrait être consacré par les DRAC à « l’accueil des jeunes dans les lieux de culture».

Frédéric Mitterrand a par ailleurs  indiqué que son ministère et celui de l’Education nationale travaillaient avec le Conseil pour la création artistique présidé par Marin Karmitz. Il a annoncé, sans plus de précision, que deux projets avaient été retenus et seraient mis en œuvre par le ministère de la Culture. Des crédits pour financer les projets Karmitz vont être annoncés par ailleurs. Ils s’élèveraient autour de 10 millions d’euro. Soit ils seront ajoutés au budget de la mission Culture avant d’être engagés immédiatement au profit de ce Conseil; soit ils seront pris sur le programme 224. En ce cas, si ces crédits viennent s’ajouter au budget de la mission Culture, la question doit être posée de savoir pourquoi ne sont-ils pas affectés directement  au Ministère afin qu’il puisse répondre aux demandes des créateurs ? D’autant qu’il avait été assuré que le Conseil pour la création artistique ne développerait pas de projet concrètement, impliquant de disposer d’un budget, mais s’en tiendrait à des simples préconisations.

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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 17:02

Nomination de Catherine Rossi-Batôt à la direction de Lux, scène nationale de Valence

Catherine Rossi-Batôt a connu un itinéraire professionnel qui l’a menée de Strasbourg, où elle a participé à l’aventure de Pôle Sud, scène conventionnée pour la musique et pour la danse, à Valence, où elle a en particulier développé, au cœur de la scène nationale, un important pôle d’éducation artistique à l’image reconnu par le CNC, marqué par l’engagement artistique et culturel allié à la force de conviction.

Nomination de Michel Didym à la direction du Centre dramatique national de Nancy Lorraine

Comédien et metteur en scène, formé à l’École nationale supérieure d'Art dramatique de Strasbourg, il a joué notamment, sous la direction d'André Engel, Jorge Lavelli, Georges Lavaudant et Alain Françon dont il a été l'assistant sur plusieurs spectacles. Son lien artistique avec la Lorraine se forge dès ses premières créations dont notamment « Boomerang, le salon rouge » de Philippe Minyana, qui donnera son nom à sa compagnie« Boomerang ». Créateur en 1995, à Pont à Mousson, de « La Mousson d ‘été », laboratoire des écritures contemporaines, il consacre son parcours d’artiste à défendre les auteurs vivants français, européens et étrangers.

Au CDN de Nancy Lorraine, qu’il veut avant tout une maison de production, il prévoit de tisser des liens entre les textes d’hier et les écritures d’aujourd’hui, de faire du théâtre un « lieu où se tenir compagnie » en le partageant avec de nombreux artistes, d’attirer un public diversifié en créant un temps fort baptisé « RING » (Rencontres Internationales des Nouvelles Générations) chaque année, durant la Saint-Nicolas. Il envisage également la création d’une« Académie théâtrale du temps libre », organisée en miroir avec la programmation du CDN et ouverte à tous ceux qui ont du temps et la curiosité de découvrir et de se découvrir eux-mêmes par le théâtre. Il travaille les scénographes Laurent Peduzzi, Olivier Irthum, Vincent Tordjman, Jacques Gabel, etc.

Michel Didym succèdera le 1er janvier 2010 à Charles Tordjman qui poursuivra, en indépendant, le travail de défricheur qui fut le sien pendant 17 ans à Nancy.

Nomination de Richard Brunel à la direction du Centre dramatique national de Valence

Le metteur en scène et directeur artistique de la Compagnie Anonyme, 38 ans, succédera, le 1er janvier 2010, à Christophe Perton à la direction de la Comédie de Valence, Centre dramatique national Drôme-Ardèche.  

Issu de l’École du Centre dramatique national de Saint-Étienne, Richard Brunel crée en 1993 avec Abdel Sefsaf, Marko Nicolic, Réjane Bajard,  Valérie Marinese,  etc. un collectif d’acteurs la «Compagnie Anonyme » dont il devient le metteur en scène attitré en 1997. Cette création intervient dans la suite de la création au Festival Théâtre en Mai à Dijon de la pièce de Janis Balodis Trop jeunes pour des fantômes, mise en scène par Jude Anderson dans une scénographie d’Alain Dumont. Il collabore ensuite avec la scénographe Paola Licastro. Il travaille à présent avec le scénographe  Marc Laîné.

Nomination de Franck Becker, avec Benjamin Lazar comme artiste associé, à la direction du Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper.

Agé de 42 ans, Franck Becker, après avoir été secrétaire général de la scène nationale 61 dans l’Orne, est depuis 2001 le directeur artistique du projet pluridisciplinaire Scènes du Jura. Il succède à  Michel Rostain qui a façonné la singularité du Théâtre de Cornouaille en organisant ses missions générales de diffusion et de production autour d’un pôle de création musicale. Franck Becker propose un projet marqué par une double ambition : faire dialoguer les musiques entre elles et avec les autres arts, et, en développant les partenariats artistiques et culturels, accroître l’ancrage et le rayonnement de l’établissement au sein de l’agglomération quimpéroise et du Finistère.

Benjamin Lazar, metteur en scène, comédien, chanteur et musicien, multiplie les rencontres entre la musique et les arts de la scène (comme avec Le Poème Harmonique, Les Cris de Paris, Le Quatuor Habanera , Cadmus et Hermione, Le Bourgeois Gentilhomme…). Il travaille avec la scénographe Adeline Caron et le créateur de costume Alain Blanchot.

Nomination de Jean Boillot à la direction du Centre dramatique national de Thionville Lorraine

Directeur artistique et metteur en scène de « La Spirale », compagnie en résidence au Théâtre Auditorium de Poitiers (TAP), Jean Boillot, né en 1970, s’est fait connaître en 1997 avec une production musicale et itinérante du Décaméron de Boccace. Il a collaboré à de nombreuses reprises avec l’auteur Jean-Marie Piemme ainsi qu’avec les musiciens de La Muse en Circuit ou de l’ensemble Ars Nova. Il a été accueilli au Festival d’Avignon en 2001, avec Le Balcon de Jean Genet. Il a travaillé d’abord avec la scénographe Annabel Vergne et travaille actuellement avec la scénographe Laurence Villerot.

Pour Thionville, son projet privilégie la collaboration d’artistes européens. Il prépare notamment la pièce Périclès de Shakespeare, interprétée par des acteurs franco-allemands. Sa volonté de faire rayonner le CDN dans les pays frontaliers se double d’une ambition régionale, avec une ouverture aux compagnies de Lorraine. Jean Boillot prévoit également de mêler théâtre et musique, de développer un festival de formes brèves et d’associer un conteur, un auteur et un metteur en scène à l’ensemble des activités du centre.

Il succèdera le 1er janvier 2010 à Laurent Gutmann qui aura su, avec le soutien de l’Etat et des collectivités territoriales, transformer le centre dramatique régional de Thionville Lorraine en centre dramatique national et lui offrir un nouveau lieu de représentation, le Théâtre en bois.

 

Nomination de Eric de Chassey à la direction de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis)

 

Le Président de la République, sur proposition de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, a nommé, le lundi 7 septembre 2009,   Eric de Chassey directeur de l’Académie de France à Rome (Villa Médicis). Il succède ainsi à Frédéric Mitterrand à la tête de cette vieille et prestigieuse institution, que le scénographe Richard Peduzzi a dirigé de 2002 à 2008.

Né en 1965 aux Etats-Unis, Eric de Chassey, normalien, docteur en histoire de l’art, professeur à l’Université François-Rabelais de Tours, ancien membre de l’Institut universitaire de France, a su allier une formation classique à une connaissance de l’art contemporain, ainsi que l’activité universitaire à une activité reconnue de critique d’art et de commissaire d’expositions.

Parmi les nombreux ouvrages et catalogues d’exposition de ce spécialiste de la fécondité transatlantique de l’art moderne et contemporain français, on peut citer Violence décorative : Matisse aux Etats-Unis, La peinture efficace : une histoire de l’abstraction aux Etats-Unis, Platitudes : une histoire de la photographie plate.

Membre des comités scientifiques de revue Patrimoines et de la revue Perspectives, il a organisé de nombreux colloques d’histoire de l’art, notamment sur les premières années qui ont suivi la seconde guerre mondiale.

Il a été le commissaire de plusieurs expositions : Abstraction/Abstractions, Géométries provisoires au Musée d’art moderne de Saint-Etienne, Made in USA au Musée de Bordeaux, Corps social à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris ; Matisse – Kelly : Dessins de plantes au Musée national d’art moderne, Centre Pompidou et au Saint Louis Art Museum. Il a également éclairé la création contemporaine lors de la première édition de La force de l’art, en 2006.

La vocation de l’Académie de France à Rome, créée par Louis XIV, en 1666, est d’accueillir des artistes ou des chercheurs déjà engagés dans la vie professionnelle afin de leur permettre de mener à bien un projet personnel sur la terre des arts.

 

 

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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 16:47

Roger Mollien

Né le 18 juin 1931 à Paris, Roger Mollien est décédé le 16 août 2009. Acteur, metteur en scène, ancien élève du Conservatoire national supérieur d'art dramatique dans les classes d'Henri Rollan et de Georges Le Roy.  Il a été l'un des acteurs les plus marquants de la grande aventure du T.N.P. de Jean Vilar, et du Festival d’Avignon,  jouant notamment aux côtés de Gérard Philipe (Hohenzollern dans Le Prince de Hombourg en 1952, Pierre Strozzi dans Lorenzaccio en 1952, Cœlio dans Les Caprices de Marianne en 1958). Il entra ensuite à La Comédie-Française. Il fut également acteur pour le cinéma et la télévision.

Jean-Paul Roussillon      

Né le 5 mars 1931 à Paris, Jean-Paul Roussillon est décédé le 31 juillet 2009 à Auxerre. Elève de l'école de la Rue Blanche, puis au conservatoire (classe Denis d'Inès), il a été  sociétaire de la Comédie-Française à partir de 1960, dans ce théâtre dont son père avait été directeur de scène, avant d'en devenir sociétaire honoraire en 1982. Il était l'époux de la comédienne, également sociétaire honoraire, Catherine Ferran.  Il  avait joué au théâtre de la Colline au mois de mai dernier, dans La Cerisaie de Tchekhov, ultime spectacle mis en scène par Alain Françon en tant que directeur de ce théâtre, dans une scénographie de Jacques Gabel. Il tenait le rôle du vieux majordome Firs, abandonné dans la demeure, avec cette dernière réplique : "La vie a filé et on dirait qu'elle n'a même pas commencé".

Peter Zadek

Né le 19 mai 1926 à Berlin, Peter Zadek est décédé le 30 juillet 2009 à Hambourg. Régisseur (metteur en scène), traducteur et scénariste, il a travaillé notamment au Schauspielhaus Bochum de 1972 à 1979, au Deutsches Schauspielhaus de Hambourg  de 1985 à 1989 et au Berliner Ensemble de 1993 à 1995. Fuyant avec ses parents juifs le régime nazi, il s’était réfugié à Oxford, où il a découvert Shakespeare et le théâtre, travaillant d’abord en Angleterre avant de revenir dans une Allemagne enfin pacifiée. Chacun en France garde un souvenir de sa forte mise en scène  en 1988 à l’Opéra Comique de Lulu de Frank Wedekind. En 2000, il avait distribué le rôle d’ Hamlet de William Shakespeare, à une femme. Le spectacle avait été présenté au Festival d'automne à Paris à la  MC93 Bobigny.

Merce Cunningham

Né le 16 avril 1919 à Centralia dans l'État de Washington aux États-Unis, Mercier Philip Cunningham est décédé le 26 juillet 2009. Danseur et chorégraphe,  formé chez Martha Graham,  il a puissamment a contribué au renouvellement de la danse dans le monde, et à sa pensée, réalisant la transition entre la danse moderne et la danse contemporaine.  Un des principes majeurs qu’il a mis en œuvre est le découplage la danse de la musique, mais aussi de la scénographie, en intégrant une part de hasard dans le déroulement de ses chorégraphies, à travers sa collaboration avec John Cage, pratiquant une dissociation des ces composantes dans le temps de l'élaboration du spectacle. Il a très vite et très souvent intégré également les  innovations technologiques : la vidéo dès les années 1970, l’informatique dès 1994, avec la création du logiciel de composition chorégraphique Life forms. Cette révolution dans l'écriture chorégraphique lui a permis d'engager un nouveau dialogue entre le réel et le virtuel.  Cette saison, le Théâtre de la Ville permettra de découvrir sa dernière création, Nearly ninety.

André Falcon

Né le 28 novembre 1924 à Lyon, André Falcon est décédé le 22 juillet 2009. Figure légendaire de la Comédie Française, dont il avait été le plus jeune Sociétaire et où il est resté une référence. En 2005, il incarnait le père dans L'Annonce faite à Marie de Claudel, dans une mise en scène de Christian Schiaretti au TNP de Villeurbanne, dans une scénographie de Renaud De Fontainieu.

André Benedetto

Né le 14 juillet 1934 à Marseille, André Benedetto est décédé  le 13 juillet 2009 pendant le festival d’Avignon. Compagnon de route de Jean Vilar et Gabriel Monnet, auteur,  acteur, militant, il était le  Directeur du Théâtre des Carmes à Avignon depuis 1963. Considéré comme le fondateur du « off » du Festival d'Avignon en 1966, il avait pris après la scission du festival « off » en 2007,  la présidence de l'association unitaire et paritaire Avignon festival et compagnies (AF&C). Ses créations sont éloquentes quant à sa ligne artistique : « Napalm » en 1966, « Le Monde est là, Mandela », « Rosa Lux », « La Madone des Ordures »…

Pina Bausch

Née le 27 juillet 1940 à Solingen en Rhénanie-du-Nord-Westphalie en Allemagne, Philippine Bausch est décédée le 30 juin 2009. Danseuse et chorégraphe, elle a bouleversée les limites entre la danse et le théâtre avec sa compagnie Tanztheater située à Wuppertal. Sa dernière création  s’intitule Chili Stück (création le 12 juin 2009). Un hommage sera rendu en novembre 2009 au Théâtre de la Ville où elle a régulièrement présenté ses spectacles depuis 1979, lors de la reprise de Vollmond (créé en 2006) et de Masurca Fogo (créé en 1998)

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11 septembre 2009 5 11 /09 /septembre /2009 08:33

Du 3 au 24 septembre, les vitrines du Palais Royal du ministère de la Culture et de la Communication accueillent une exposition du Centre national du costume de scène de Moulins.


Costumes de scène.
A partir du 3 septembre, sont réunies dans les vitrines du Palais Royal différentes pièces issues du Centre national du costume de scène (CNCS) pour une exposition intitulée « Costumes de scène » qui met en lumière les métiers d’art en scène.
Ainsi, cette exposition est une invitation à découvrir les différentes techniques de création et de réalisation du décor végétal sur textile, mis au service du costume de scène. L’accent est tout particulièrement porté sur le geste, grâce à une présentation des pratiques et des techniques de décoration sur costumes : broderies, fleurs artificielles, dentelles, paillettes, galons, applications, peinture ou tout autre décor.


Des costumes et des techniques.
L'exposition du Palais Royal présente, entre autres, des costumes de différents spectacles de l'Opéra de Paris et de l'Opéra-Comique : Casse-Noisette en 1982 Les Noces fantastiques en 1955, Les Indes galantes en 1952, Boris Godounov en 1984, Les Mamelles de Tirésias en 1981, Isoline d’André Messager en 1958, Peines de coeur d’une chatte anglaise en 1952 et 1977 et Platée en 1977.
Des cartels expliquent les techniques utilisées : l'impression sur textile et ses différentes déclinaisons pour la scène : pochoir, vaporisation, peinture directe à la main, sérigraphie, photonumérisation ; le flocage ou encore la peinture sur tissu, de plus en plus associée à l'outil informatique.


Le centre national du costume de scène de Moulins.
Le Centre national du costume de scène (CNCS) à Moulins est depuis juillet 2006 la première structure de conservation, en France et à l’étranger, entièrement consacrée au patrimoine matériel des théâtres. Il a pour mission la conservation, l’étude et la valorisation de costumes de théâtre, d’opéra et de ballet ainsi que de toiles de décors peints et d’éléments de machinerie, de ses trois institutions fondatrices, la Bibliothèque nationale de France, la Comédie-Française et l’Opéra national de Paris.

Le CNCS connaît un important succès auprès du public, avec plus de 208 000 visiteurs à ce jour. Sept expositions ont été organisées depuis son ouverture : Bêtes de scène, Théodore de Banville et le théâtre, J’aime les militaires, Christian Lacroix, costumier, Jean Paul Gaultier – Régine Chopinot : le Défilé, Costumes des Mille et une Nuits et Au fil des fleurs, scènes de jardins.

Le CNCS présente jusqu'au 11 novembre, l'exposition Rudolf Noureev, 1938 - 1993, la trame d'une vie.


« Costumes de scène »

Du 3 au 24 septembre
Vitrines du Palais Royal, ministère de la Culture et de la Communication, Paris 1er

source: Ministère de la culture

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 13:04
La formation du nouveau gouvernement Fillon n'est pas achevée. De nouveaux Secrétaires d'Etat vont être incessamment nommés. Une rumeur donne avec insistance la nomination du député Frédéric Lefebvre au Secrétariat d'Etat à la Culture et à la Communication, auprès de Frédéric Mitterand. Santini qui a quitté le gouvernement va récupérer son siège de député, jusqu'alors détenu par son suppléant Frédéric Lefebvre. Ce jeu de chaise musicale va donc faire entrer Lefebvre au gouvernement et pas à n'importe quel poste. Ce sera donc l'ère des deux Frédéric. Ces deux Frédéric sont aussi dissembables que l'on puisse l'imaginer. Il ne fait pas de doute que Lefebvre va s'occuper de la Communication au regard de son profil et de ses nombreuses interventions à ce sujet depuis deux ans. Il connaît la musique, et l'on doit s'attendre à de belles pages....
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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 08:39

A l’issue de la réunion du jury qui s’est déroulée le 12 mai 2009, Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, et André Billardon, maire du Creusot, ont décidé de nommer Célia Deliau à la direction de L’Arc, Scène nationale du Creusot.


Célia Deliau, âgée de 33 ans, est actuellement directrice de l’Espace culturel de Saint-Genis-Laval dans l’agglomération lyonnaise. Elle succèdera à Nadine Varoutsikos-Perez à la rentrée 2009, qui a été nommée directrice du Fanal, Scène nationale de Saint-Nazaire.

Sous le titre Quand le corps prend la parole… Célia Deliau propose pour L’Arc un projet équilibré, ouvert et ambitieux, qui s’appuie sur de solides complicités artistiques tissées dans toutes les disciplines. Elle entend accorder une place importante à l’échange et au dialogue avec le public, en particulier les plus jeunes.

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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 09:12

Emmanuel de Rengervé, délégué général du Syndicat national des auteurs compositeurs, invite les scénographes de l'UDS  le vendredi 29 mai 2009 de 14h30 à 17h00 au siège du SNAC pour participer à une assemblée générale extraordinaire et à la 62ème assemblée générale ordinaire (AGO) du SNAC. Une des décisions importantes de cette assemblée est l'introduction d'un titre VI qui prévoit la possibilité d'adhésion au SNAC de personnes morales, associations et syndicats, regroupant en leur sein des auteurs.

L'Union des scénographes a depuis sa création en 1996 mené des actions en étroite collaboration sur ce terrain avec le SNAC. La signature d'une charte du scénographe avec les directeurs du théâtre privé en est un exemple. Par ailleurs, des scénographes membres de l'UDS font également partie d'un Groupement des scénographes au sein du SNAC, qui a  été fondu dans le Groupement Théâtre.

La création du Titre VI devrait intéresser l'UDS qui pourrait adhérer en tant que personne morale au SNAC afin de poursuivre ainsi ses actions communes avec le SNAC dans la défense du droit d'auteur. L'UDS garderait son autonomie. La personne morale qui adhérerait au SNAC pour la défense des droits d'auteur garde la totalité de sa personnalité juridique et son entière liberté d'action ou de décision en tant que personne morale, dès lors que celles-ci n'auraient pas pour conséquence d'engager le SNAC. L'adhésion serait établie sur la base d'une convention expresse entre le SNAC et l'UDS. Cette adhésion pourrait permettre de faire bénéficier les scénographes auteurs adhérents de l'UDS de l'assistance juridique du SNAC jusque là réservée à ses seuls adhérents nominatifs, sous réserve de préciser dans la convention d'adhésion ces conditions particulières d'accès.

Cette question devrait être mise à la discussion au sein de l'UDS. En l'attente, les scénographes de l'UDS membres du Groupement Théâtre du SNAC sont invités à se rendre à l'AGO du SNAC.

Ordre du jour de l'AGO du SNAC :

14h30 : Assemblée générale extraordinaire : discussion et vote sur les propositions de modifications suivantes, article 3 et ajout d'un titre VI.

15h00 : Assemblée générale ordinaire : rapport moral du président

15h10 : Rapport d'activités de l'organisation par le délégué général et rapport de la déléguée à la communication

15h40 : Discussion et vote du rapport moral et des rapports d'activités

16h00 : Rapport du trésorier, rapport de la commission de contrôle. Discussion et vote des rapports (quitus donné par l'AGO)

16h30 : Votes de l'AGO : homologation des représentants au Conseil, constitution de la commission de contrôle pour l'exercice

2009-2010. Débats et questions

Siège social du SNAC, 80, rue Taitbout - 75009 Paris
métros : Trinité d'Estienne d'Orves (ligne 12) ou Chaussée d'Antin (ligne 9)

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